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À Genève, les nations se divisent sur le traité de lutte contre la pollution plastique

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À Genève, les nations se divisent sur le traité de lutte contre la pollution plastique

Les récentes discussions qui se sont tenues à Genève sur la pollution plastique ont mis en lumière des divisions profondes entre les nations. Alors que l’objectif était de parvenir à un accord mondial juridiquement contraignant, les discussions se sont soldées par un échec, révélant un fossé croissant entre les ambitions écologiques et les intérêts économiques de certains États.

Un projet de traité controversé

Au cours du sommet INC-5.2, qui s’est déroulé pendant dix jours, un projet de traité comprenant 31 articles a été présenté. Ce texte a suscité une vive opposition, notamment en raison de son contenu jugé creux et sans obligations. Les représentants de plusieurs pays, dont la Colombie et le Chili, ont exprimé leurs réserves, qualifiant le projet de « inacceptable » et déséquilibré. Selon eux, le document repose sur des actions nationales sans créer de cadre de coopération internationale.

Le Danemark, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, a affirmé que le projet ne « fait pas le minimum nécessaire » pour s’attaquer à la pollution plastique de manière efficace. Ces critiques ont renforcé les doutes sur la capacité des nations à s’unir pour faire face à ce problème global, fortement lié à la production de plastique et à son impact sur l’environnement.

Des visions opposées sur la gestion du plastique

Le sommet de Genève a également révélé des visions radicalement opposées parmi les nations participantes. D’un côté, la High Ambition Coalition, qui inclut l’Union européenne, le Canada, l’Australie et la France, plaide pour un traité qui englobe l’ensemble du cycle de vie du plastique. Cela signifie s’attaquer à la production, la transformation, la consommation ainsi qu’au recyclage du plastique.

De l’autre côté, les pays producteurs de pétrole et de plastique, tels que la Chine, le Brésil et la Russie, souhaitent limiter le traité à des mesures concernant la gestion des déchets, tout en évitant des restrictions sur la production. Cette divergence fondamentale rend difficile toute approche commune pour résoudre la crise de la pollution plastique.

Les conséquences du statu quo sur l’environnement

Les retombées de cet échec sont alarmantes. Les organisations environnementales voient dans cette situation un cadeau pour l’industrie pétrochimique, mettant en avant l’absence d’engagements pour limiter la production de plastique vierge. Des recherches récentes publiées dans The Lancet soulignent les dangers du plastique pour la santé humaine, évoquant des milliers de décès causés par les effets néfastes des plastiques tout au long de leur cycle de vie.

Ce rapport estime également que la pollution plastique représente une perte économique mondiale de plus de 1 300 milliards d’euros par an. Si des mesures ne sont pas mises en place rapidement, la production de plastique pourrait atteindre 1,2 milliard de tonnes d’ici 2060, augmentant ainsi la crise environnementale à échelle mondiale.

Le rôle des ONG et de la communauté scientifique

La controverse entourant le texte de Genève a suscité des réactions vives de la part des ONG et de la communauté scientifique. Greenpeace a dénoncé le projet comme une trahison envers l’humanité, reflétant une irresponsabilité face à l’urgence de la situation. Les représentants de ces organisations estiment qu’il est impératif d’adopter des mesures globales contraignantes pour endiguer la crise de la pollution plastique.

Les chercheurs appellent à une action collective pour créer des normes et des obligations au niveau mondial. Ils soulignent que la lutte contre la pollution plastique doit être une priorité pour les gouvernements du monde entier, dont les décisions peuvent avoir des répercussions considérables sur la santé publique et l’environnement.

Pour en savoir plus sur les alternatives au plastique et les enjeux environnementaux liés à son utilisation, vous pouvez consulter des ressources sur le bioplastique ou le paillage plastique et biodegradable.

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