Les fraisiers, ces adorables plantes aux fruits juteux et sucrés, font la joie des jardiniers. Leur culture peut être un véritable plaisir si l’on sait s’y prendre. Les variétés peuvent se différencier en deux catégories principales : les remontantes et les non remontantes. Chacune d’elles présente des spécificités qui influencent la récolte. Cet article explore les astuces et méthodes pour cultiver des fraisiers, qu’ils soient en pleine terre ou en pot, tout en mettant en lumière les différences entre les variétés, leurs besoins en entretien et les meilleures pratiques pour maximiser une récolte abondante.
Les différentes variétés de fraisiers : remontants et non remontants
Quand on parle de fraisiers, il est important de faire la distinction entre les variétés remontantes et non remontantes. Les premières, comme la Gariguette ou la Mara des Bois, fructifient à plusieurs reprises durant toute la saison, offrant une récolte de mai jusqu’aux gelées. À l’inverse, les variétés non remontantes produisent des fraises sur une courte période, principalement en juin. C’est le cas de variétés telles que la Camarosa ou Elsanta, dont la culture nécessite une attention différente. Comprendre ces différences est crucial pour choisir la variété qui répondra le mieux à vos envies et conditions de culture.
Variétés remontantes : pros et cons
Les fraisiers remontants sont souvent privilégiés pour leur capacité à produire des fruits tout au long de la saison de croissance. Par exemple, la Charlotte est non seulement délicieuse, mais elle est également résistante aux maladies courantes, ce qui en fait un choix populaire parmi les jardiniers. Cependant, ils nécessitent un entretien régulier, notamment en ce qui concerne l’arrosage et la fertilisation. Un engrais riche en azote est indispensable pour stimuler leur croissance. C’est aussi un avantage d’avoir plusieurs récoltes tout au long de l’année, permettant de savourer des fraises fraîches de la jardin tout l’été.
Variétés non remontantes : caractéristiques
Les variétés non remontantes, quant à elles, concentrent leur production sur une période plus courte. Cela peut être un inconvénient pour ceux qui souhaitent des récoltes échelonnées. Elles ont tendance à produire de plus gros fruits, comme ceux de la variété Alba, mais nécessitent également une attention particulière pour éviter les maladies. Elles répondent bien à une culture en pleine terre, avec une préférence pour un sol bien aéré et goudronneux.
Conditions de culture : sol et emplacement
La culture des fraisiers ne s’improvise pas. Un sol adapté est essentiel à leur épanouissement. Les fraisiers préfèrent un sol acide à neutre, idéalement avec un pH se situant entre 6,5 et 7,5. Les terres silico-argileuses, riches en humus, constituent le meilleur environnement pour ces plantes délicates. Pour éviter une saturation en eau, il est impératif d’éviter les terrains calcaires. De plus, il est recommandé de choisir un emplacement ensoleillé pour les variétés à grosses fraises, tandis que celles à petits fruits s’épanouissent mieux sous une ombre modérée.
La préparation du sol
Afin de préparer le sol, commencez par labourer le terrain et éliminer toutes les mauvaises herbes. Ajoutez un engrais de fond et un fumier décomposé, en veillant à ce que la terre soit bien aérée et nivelée. Attention à ne pas avoir planté de fraisiers dans cette parcelle depuis 4 ou 5 ans pour éviter l’accumulation de maladies. Taillez les stolons à 5 cm pour éviter l’épuisement des plants. Un bon terrain est la clé d’un fraisier florissant.
Soins et entretien des plants de fraisier
Le fraisier est une plante qui exige des soins constants. L’arrosage est crucial : ses racines doivent garder un sol humide, surtout en période de chaleur estivale. Préférez arroser le matin, ce qui réduit les risques de maladies et attire moins de nuisibles. Un paillis, comme de la paille ou des écorces de pin, peut aider à maintenir l’humidité du sol et prévenir les mauvaises herbes. De plus, un apport régulier d’engrais spécial pour fraisiers est recommandé, surtout après la première récolte pour favoriser une deuxième récolte abondante.
Multiplication des fraisiers : techniques et méthodes
Multiplier les fraisiers est une excellente méthode pour obtenir de nouveaux plants sans avoir à acheter des graines ou des plants. Plusieurs techniques peuvent être envisagées, comme le semis, le marcottage ou la division des souches. Chaque méthode a ses particularités et un moment opportun pour être mise en œuvre.
Le semis : une méthode délicate
Le semis de fraisier est réservé à certaines variétés, comme les Québécoises. En juin, il est possible de semer dans des terrines, à l’ombre, en maintenant un substrat humide. Les jeunes plants devront attendre le printemps suivant pour être replantés dans leur emplacement final. Certes, cette méthode demande de la patience, mais elle peut s’avérer gratifiante.
Le marcottage et la division des souches
Le marcottage est une technique simple qui permet de reproduire des plants grâce aux stolons, ces tiges souterraines qui développent de nouvelles racines. En plantant les jeunes pousses entre le printemps et la fin d’août, vous obtenez rapidement de nouveaux plants. Quant à la division des souches, elle est applicable aux variétés qui ne produisent pas de stolons. Cela consiste à séparer une souche en deux ou trois nouvelles plants, à replanter selon les méthodes traditionnelles, assurant ainsi une culture réussie.
Récolter et savourer les fraises
La récolte des fraises est l’étape finale tant attendue. Les variétés remontantes commencent à produire dès le mois de mai, tandis que les variétés non remontantes sont prêtes à être cueillies entre juin et juillet. Une récolte réussie nécessite une attention particulière pour éviter d’endommager les fruits.
La meilleure façon de récolter
Pour une récolte optimale, les fraises doivent être cueillies délicatement, sans endommager les tiges. Il est conseillé de ne couper les queues qu’au moment de consommer le fruit, pour préserver leur fraîcheur. Une fois récoltées, les fraises doivent être entreposées dans un endroit frais, à l’abri de la lumière pour éviter tout risque de détérioration. Celles-ci ne se conserveront que 24 à 36 heures en température ambiante ou 48 à 72 heures au réfrigérateur.
Conserver et préparer les fraises
Pour profiter pleinement de cette délicieuse récolte, plusieurs options s’offrent à vous. Les fraises peuvent être dégustées fraîches, mais également transformées en confitures, coulis, ou intégrées dans diverses recettes. La Pineberry, avec son goût atypique, est parfaite pour créer des desserts uniques, tout comme la Senga Sengana, qui, bien que moins connue, mérite d’être redécouverte par les gourmets.