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Le coût humain des grossesses menacées par le dérèglement climatique

Le dérèglement climatique affecte de manière alarmante la santé des femmes enceintes et leurs bébés à naître. Des événements météorologiques extrêmes comme les ouragans, les vagues de chaleur et les inondations augmentent le risque de complications pour les grossesses. Malgré l’urgence de la situation, les politiques publiques actuelles négligent souvent les conséquences du changement climatique sur la santé maternelle.

Les femmes enceintes, premières victimes des catastrophes naturelles

Le changement climatique intensifie la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles, et les femmes enceintes en subissent les conséquences directes. Des témoignages poignants, tels que ceux rapportés par l’ONG Climat Central, révèlent la vulnérabilité unique de cette population. Par exemple, une femme enceinte a dû fuir son domicile pendant un ouragan, se retrouvant sans abri ni accès à la nourriture. Des conditions précaires qui, en exacerbant les nausées, mettent en péril sa santé et celle de son bébé.

Les impacts psychologiques sont tout aussi préoccupants. Une autre mère, prise au piège dans la tempête, a dû faire face à la gestion de ses enfants et à la perte de son domicile. L’absence de ressources essentielles, comme l’électricité, complique encore plus la situation. Ces témoignages mettent en lumière la réalité tragique des grossesses affectées par les catastrophes naturelles, à un moment où les femmes devraient bénéficier de soins adéquats et d’un environnement stable.

Les risques accrus pour la santé des mères et des bébés

Le dérèglement climatique engendre une augmentation des naissances prématurées et des pertes de grossesse. Entre 2020 et 2024, il a été constaté que le nombre de jours de chaleur extrême a doublé dans 222 pays. Cette chaleur intense est liée à des complications ayant des répercussions sur la santé des grossesses. En effet, une exposition prolongée à ces conditions peut provoquer des accouchements prématurés et influencer le poids à la naissance des nouveau-nés.

La pollution de l’air constitue également un facteur aggravant. Une étude a révélé que l’exposition aux particules fines, telles que les PM2.5, durant la grossesse, augmentait considérablement le risque de complications obstétricales. Ces risques sont d’autant plus alarmants dans les pays en développement, où les systèmes de santé sont souvent fragiles et l’accès aux soins limités. Les femmes enceintes se trouvent alors dans une situation précaire, où la protection de leur santé et celle de leur enfant peut être compromise.

Des lacunes dans les politiques publiques

Face à cette réalité, les politiques climatiques actuelles demeurent insuffisantes. Un rapport destiné à la COP29 a souligné que les effets du changement climatique sur la santé maternelle sont perçus comme une zone aveugle des stratégies d’action climatique. Sur 119 plans climatiques nationaux, à peine 27 prennent en compte des mesures liées à la santé maternelle et néonatale, laissant ainsi une grande partie des femmes enceintes dans l’oubli.

Cette négligence des politiques publiques met en jeu la vie de millions de femmes et d’enfants. Les catastrophes naturelles, accentuées par le changement climatique, requièrent une attention urgente, notamment en intégrant la santé maternelle dans les plans d’action climatique. L’histoire montre que les femmes, souvent en première ligne des crises, méritent une protection renforcée et des mesures préventives adaptées à leurs besoins spécifiques.

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