Les promotions alimentaires sont souvent perçues comme une opportunité d’économiser sur ses courses, mais elles peuvent avoir des répercussions sérieuses sur la santé des consommateurs. Une récente enquête menée par un collectif d’associations a révélé que la majorité des réductions concerne des produits riches en graisses, sucres et sel. Ce phénomène soulève des questions sur l’intégrité des pratiques commerciales dans les supermarchés et sur leur respect des recommandations nutritionnelles.
La réalité des promotions en supermarché
Une étude réalisée sur plus de 4.700 promotions dans cinq grandes enseignes de supermarchés a révélé que 66 % des offres promotionnelles portaient sur des produits peu recommandables sur le plan nutritionnel. Ces produits incluent des boissons sucrées, des charcuteries et des snacks réconfortants, qui sont souvent excessivement gras ou sucrés.
En revanche, seulement 12 % des promotions concernent des aliments sains. Cela montre une énorme disparité qui pourrait pousser les consommateurs à faire des choix alimentaires non éclairés, en faveur de la malbouffe, surtout lorsque les promotions sont discutables en termes de santé.
Le mécanisme des promotions et leur influence sur les achats
Les stratégies de promotion ne se limitent pas uniquement aux réductions de prix unitaires. Environ 40 % des offres promotionnelles encouragent les achats en grande quantité avec des formules telles que « 2+1 gratuit » ou des ventes par lots. Ces pratiques sont souvent appliquées à des produits que les autorités de santé conseillent de consommer avec modération.
Ce type d’incitation s’avère être efficace, car trois consommateurs sur cinq déclarent être influencés par ces promotions dans leurs décisions d’achat. Cette situation est préoccupante, car elle favorise une consommation accrue de produits nuisibles à la santé au détriment d’une alimentation équilibrée et diversifiée.
Un appel à l’action pour des pratiques promotionnelles responsables
50 % des promotions concernent des produits sains pour inciter les consommateurs à privilégier des choix alimentaires bénéfiques pour leur santé.
De plus, elles recommandent que les produits biologiques (hors ultra-transformés) représentent au moins 10 % des promotions. Cela pourrait entraîner un changement positif dans les habitudes alimentaires des consommateurs, en favorisant des choix plus nutritionnels et en réduisant la consommation excessive de produits malsains.
Les disparités entre enseignes et engagement des distributeurs
Les pratiques promotionnelles varient considérablement d’un distributeur à l’autre. Parmi les résultats observés, les parts de promotions sur des produits malsains s’échelonnent entre 63 % et 72 %, selon les enseignes. Par exemple, Lidl affiche un pourcentage de 72 % de promotions sur des produits considérés comme mauvais pour la santé, tandis que d’autres enseignes comme Carrefour ou Intermarché se trouvent légèrement en dessous.
Ces taux élevés en matière de produits malsains soulèvent des questionnements sur l’engagement réel des distributeurs à encourager une alimentation plus saine. C’est un enjeu crucial non seulement pour la santé individuelle des consommateurs, mais aussi pour la santé publique dans son ensemble.
En résumé, les promotions alimentaires, bien qu’attrayantes à première vue, peuvent avoir des effets négatifs significatifs sur nos choix de consommation et, par conséquent, sur notre santé globale. La nécessité d’une évolution des pratiques promotionnelles vers une meilleure offre de produits sains est plus que jamais d’actualité.